Dessinez, c’est gagné !

Mercredi 28 mars 2018, BEJOUE se met dans la peau de Patrice Laffont pour animer sur la barge Petit Bain, un « Dessinez, c’est gagné » spécial musique. Du Pictionary au jeu télévisé, retour sur un classique ludique dont les vertus sont innombrables !

C’est l’histoire d’un mec, d’un bar et d’un dictionnaire !

Au début des années 80, au fond d’un bar de Seattle, un serveur du nom de Rob Angel, s’amusait à dessiner des mots choisis au hasard dans le dictionnaire, et à les faire deviner à ses clients pendant les périodes d’accalmies. Cette idée simple est à l’origine du Pictionary.

Un homme et des boîtes de jeu Pictionary

En effet, le succès important du jeu québécois Quelques arpents de pièges, plus connu sous le nom de Trivial Pursuit, donne des idées à Rob Angel. En 1985, il décide de se lancer.

Il créé le jeu avec un autre ami serveur à Seattle, Gary Everson. Son oncle lui prête 35 000 $ pour faire imprimer des milliers de jeux. En quelques mois, ce nouveau jeu attire l’attention de McGuire, vendeur pour la Selchow & Righter, la société qui commercialise Scrabble et Trivial Pursuit. Après une partie en famille, il décide de quitter son emploi, et de s’occuper de la commercialisation de Pictionnary. Dès 1987, ce sont plus de 3 000 000 de boîtes vendues. Aujourd’hui, le jeu de Rob Angel fait encore partie des best-sellers.

Retour vers…le dessin

Une envie de dessiner plane sur les années 80. A la télévision américaine, on peut suivre Win, Lose or Draw. La première émission animée par Vicki Lawrence date du 7 septembre 1987.  Le principe de l’émission est le même que celui du jeu Pictionary : faire deviner des mots à son équipe en dessinant, sans pouvoir mimer ou parler.

Pendant ce jeu télévisé, deux équipes s’affrontent. Elles sont composées de personnalités de l’époque. Dans la première émission de Win, Lose or Draw, on peut apercevoir notamment Jason Bateman, à l’époque star des années 80 grâce à ses nombreuses apparitions dans des séries télévisées comme Ricky ou la Belle Vie.

Et dans toutes les émissions, on joue les filles contre les garçons.  Ce principe sera repris dans la version française animée en 1989 sur Antenne 2 par Patrice Laffont, cet animateur culte de plus d’une vingtaine de jeux télévisés : Pyramide, Des chiffres et des lettres, Les Z’amours, Fort Boyard,…

Dessinons !

En 1988, Los Angeles Times titrait : « 3 Million Bought in ’87 : Pictionary Turns Bad Art Into a Best-Selling Game ». Bad Art ou mauvais art, le dessin est à la fois cette activité à laquelle s’adonne les enfants du monde entier,  et ce moyen d’expression qui fait peur. On entend régulièrement « Je ne sais pas dessiner ». Mais tout le monde est capable d’exprimer une idée avec un dessin, quelques traits de crayons, un schéma, une forme, comme l’explique Michael Rastovich au TEDxRichland.
La plupart des gens gribouille au téléphone ou pendant une réunion. Jackie Andrade, professeure en psychologie à l’université de Plymouth, a mené une étude sur ce phénomène. Elle a démontré que les petits dessins exploitent les « fonctions exécutives » du cerveau, et permettent de planifier, de faire plusieurs choses à la fois et de se concentrer.
Mercredi 28 mars 2018 à Petit Bain, on ne vous proposera pas de vous concentrer, mais plutôt de vous amuser. Comment dessiner des toilettes sèches ou le HellFest ? On aura la réponse avec vous et on pense qu’on va vivre un grand moment de Bad Art !
À propos de l'auteur

Dite le petit futé de BEJOUE, elle aime les histoires de jeux et de gens, les enquêtes de terrain au pied de son immeuble, et la moquette dans les pubs.